La rage au Québec : mythe ou réalité?
C’est en 2006 que le Québec connaît ses premiers cas de rage du raton laveur avec la détection de 4 cas. Dans les années qui suivront, soit jusqu’en 2009, ce sont 104 cas qui seront détectés. Afin de tenter un contrôle de cette situation critique, plusieurs organismes fauniques au Québec ont collaborés afin de réaliser l’épandage d’appâts vaccinaux (pièces de viande contenant une dose comestible du vaccin, à l’intention des mammifères sauvages). Grâce à cela, un certain contrôle fut obtenu, mais des cas de rage (ratons laveurs, mouffettes et renards) sont détectés à toutes les années.
En 2015, un cas de rage du raton laveur est détecté dans la réserve autochtone d’Akwesasne. Bien que celui-ci soit isolé, on retrace son origine à un foyer épidémique dans le nord de l’état de New-York, où une quinzaine de cas ont été détectés à la frontière des États-Unis et du Québec. D’ailleurs, plus de la moitié de ces cas sont retrouvés à moins de 5km de la frontière.
Si l’on dresse un portrait géographique de la situation, il est facile de se rendre compte que le Québec est encerclé par la rage : à l’ouest par les cas d’Hamilton, à l’est par les cas du Nouveau-Brunswick et au sud par les cas dans l’état de New-York. Heureusement, les gouvernements provinciaux et fédéraux travaillent à surveiller et prévenir l’éclosion de nouveaux foyers chez les mammifères, mais malheureusement, ces efforts demeurent vains pour le moment face à la rage de la chauve-souris, pour laquelle nous n’avons pas de moyen de prévention.
Vous comprendrez donc l’importance de faire vacciner vos animaux (annuellement ou aux 3 ans selon le cas), afin de participer à la prévention de cette condition mortelle, pour laquelle il n’existe aucun traitement (autant pour l’humain que pour l’animal). En vaccinant votre animal, ce n’est pas que lui que nous protégeons, mais vous-même et votre famille, vos voisins, vos amis, et leurs animaux. La vaccination contre la rage ne devrait pas être qu’une option, mais un devoir!
