Les risques anesthésiques

Ça y est, les vaccins de votre nouveau chiot Rufus sont à jour, il a été vermifugé, il a même passé sa maternelle. Vous avez tout fait pour lui donner le meilleur départ dans la vie et vous y êtes très attaché. Vient maintenant le moment, vers 6 mois d’âge environ, de le faire castrer (ovariohystérectomie pour les femelles). Ça vous inquiète beaucoup. Il faudra le laisser toute une journée à la clinique. Et puis il sera sous anesthésie générale…il y a des risques à ce qu’il parait. 


Arrivé à la clinique, bien à jeun tel que recommandé (Rufus évidemment, pas vous!), on vous parle de tests sanguins, de fluides intraveineux, de réanimation… QUOI?? RÉANIMATION? Houlàlà, c’est trop d’informations, ça tourne et vous n’y comprenez plus rien. Et surtout, vous êtes très inquiet! Pas de panique! Le (la) technicien(ne) qui s’occupe de l’admission de Rufus vous expliquera tout cela en détails, mais afin de mieux vous préparer et poser les bonnes questions, prenez le temps de lire ce qui suit!

IMG_2362.jpgLors d’une procédure chirurgicale comme une stérilisation ou une dentisterie (voir photo ci-contre), l’animal doit être mis sous anesthésie générale. Cela veut dire qu’il dormira d’un sommeil artificiel, contrôlé par certaines drogues que nous allons lui administrer. Nous allons également lui installer un tube dans la trachée (la gorge) par lequel il recevra des gaz anesthésiques et de l’oxygène. Pendant toute la procédure des moniteurs nous indiquerons sa fréquence cardiaque, sa fréquence respiratoire, la concentration d’oxygène dans son sang, et parfois même sa pression. En plus de cela, pendant que le vétérinaire procède à l’opération, un(e) technicien(ne) le surveille en tout temps afin de détecter rapidement toute anomalie. Malgré toutes ces mesures, certaines complications peuvent survenir. Le risque zéro n’existe pas en anesthésie. Mais nous pouvons tenter de le réduire au maximum afin de s’assurer que l’opération se déroulera sans encombre.


Une première façon de réduire ce risque est de réaliser des tests sanguins avant la procédure. Avec ces tests, nous évaluons principalement l’état du foie et des reins. Ce sont les organes filtres qui prendront en charge l’élimination des drogues que nous allons administrer à Rufus. Nous voulons donc nous assurer qu’ils fonctionnent parfaitement. Dans bien des cas, nous pourrons détecter une anomalie et reporter la procédure ou simplement mettre certaines mesures en place pour rectifier la situation. Dans d’autres cas par contre, une anomalie peut ne pas être apparente aux tests sanguins et passer inaperçue. 


Une seconde façon de réduire le risque anesthésique est de mettre en place un cathéter intraveineux avec des fluides (un soluté). Ceci a plusieurs avantages. D’abord, l’administration de fluides pendant la procédure va aider l’élimination des drogues anesthésiques plus rapidement. Elle va également assurer une bonne hydratation et un maintien de la pression artérielle de Rufus pendant la procédure. Mais surtout, si jamais l’anesthésie tourne mal et qu’il faut agir rapidement, il sera facile pour nous d’injecter des drogues intraveineuses directement via le cathéter. Ceci nous fait sauver de précieuses secondes en situation d’urgence, plutôt que d’avoir à trouver une veine alors que notre niveau de stress est à son plus haut!


Malgré tout ceci, malgré toutes ces précautions et la plus haute des vigilances lors de l’anesthésie, il peut arriver qu’une complication survienne. Et c’est pour cela que nous vous offrons un choix quant aux procédures de réanimation à tenter. Le processus de réanimation peut s’avérer ardue pour une équipe chirurgicale. Il implique l’administration de drogues d’urgence et d’oxygène, de même qu’un massage cardiaque et l’évaluation fréquente des signes vitaux. Pour que la réanimation soit un succès, elle doit être entreprise dès les premiers signes d’un arrêt cardiorespiratoire. Ce n’est pas le moment de perdre du temps à tenter de vous joindre pour vous demander si vous souhaitez que l’on tente les manœuvres ou non. Nous devons agir sur le champ. Voilà pourquoi nous devons avoir votre accord dès l’admission de Rufus pour une procédure sous anesthésie générale. 

IMG_2373.jpg


Ceci étant dit, la plupart des procédures chirurgicales réalisées en clinique sont routinières et chez des patients en bonne santé générale. Le risque demeure donc faible et les complications sévères sont rares. Le risque anesthésique n’est pas une raison pour décliner une chirurgie nécessaire pour votre animal (et oui, la stérilisation est considérée une procédure nécessaire). Prenez le temps d’en discuter avec votre vétérinaire lorsque vous le consulterez pour l’examen de santé pré-chirurgical. Il saura vous rassurer, mais surtout, établir avec vous le meilleur plan adapté à votre animal.

Respect de la vie privée

En acceptant de nous partager certaines informations de navigation, vous nous aidez à nous améliorer et à vous offrir une expérience de navigation optimale. Merci de votre appui! Politique de confidentialité

Activez les catégories que vous souhaitez partager, merci de votre aide! Politique de confidentialité

  • Google Analytics
  • Hotjar
  • Aucun pour le moment
  • Google Analytics