La vaccination de routine chez les animaux de compagnie

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Ça y est… c’est le coup de foudre. Vous avez vu ses grands yeux et son poil soyeux et vous êtes tombés amoureux d’un petit chiot ou d’un chaton. Après quelques jours d’adaptation à la maison, il est enfin temps de le présenter à votre vétérinaire. On vous pose alors un bon nombre de questions pour s’informer de sa santé et plusieurs décisions s’imposent alors à vous : est-ce que vous voulez le faire vermifuger? Voulez-vous le faire vacciner? Si oui, contre quelles conditions? Avez-vous l’intention de le faire stériliser? Lui installe-t-on une micropuce? Et selon la race, des tests de dépistage pour certaines maladies peuvent même vous être offerts. Houlàlà… bonjour la surcharge en information!! Je vous l’accorde, le premier rendez-vous chez le vétérinaire est souvent trop riche en information pour que nous puissions retenir tout ce qui s’y est dit! Nous essayerons donc de démêler toute cette information en plusieurs temps. Concentrons-nous dans l’immédiat sur le sujet de la vaccination.


Vacciner ou ne pas vacciner? Telle est la question! Le jeune chiot ou chaton présente un système immunitaire encore immature. N’ayant pas encore été en contact avec beaucoup d’agents infectieux dans sa vie, il n’a pas encore développé de protection contre les dangers potentiels l’entourant. Sa mère lui aura transmis quelques anticorps pour l’aider à se défendre, mais ceux-ci ne subsistent pas longtemps chez l’animal et la protection fournie par la mère diminue rapidement suite au sevrage (séparation des petits de la mère). Mais d’où viennent ces dangers potentiels? En fait, la mère elle-même peut être la source d’une infection pour les petits. Il y a les autres animaux de la maison ou ceux qu’ils rencontreront au parc, au cours de dressage, chez le toiletteur ou chez les amis. Les amis (humains) peuvent également transporter des agents d’infection via leurs vêtements ou leurs mains après avoir été en contact avec d’autres animaux.


Le principe de la vaccination est d’injecter à l’animal une minuscule dose du virus mort IMG_2365.JPGou une portion du virus affaibli afin que son système immunitaire le reconnaisse. Le système immunitaire commencera alors à produire des anticorps qui sont des soldats prêts à se lancer au combat si la maladie en question se présentait. Mais pourquoi doit-on vacciner les animaux à plusieurs reprises? Chez les chiots et les chatons, il faut faire 1 à 2 rappels du vaccin à un mois d'intervalle suite à la première dose. Le nombre de doses requises dépendra de l’âge de l’animal au moment du premier vaccin et le vétérinaire pourra décider du protocole à suivre. Il existe 2 raisons principales au rappel de vaccin. Tout d’abord, souvenez-vous que la maman a transmis des anticorps (soldats) à ses bébés via son lait. Ces anticorps ne sont pas éternels et sont dégradés avec le temps, mais au moment du premier vaccin il y en a encore dans le système du bébé. Ces anticorps reconnaissent le vaccin comme étant un ennemi et le détruisent graduellement sur une période d’un mois environ. Ensuite, il faut comprendre que la production d’anticorps coûte de l’énergie à l’animal. Donc s’il ne rencontre plus jamais le virus (l’ennemi) dans son environnement, il arrêtera de produire des anticorps contre ce virus. Par contre, si nous lui présentons à nouveau le virus, son système immunitaire restera sur ses gardes et continuera à produire des anticorps au cas où la maladie se présenterait à nouveau dans l’environnement. Ainsi, le vaccin doit être répété un mois plus tard. 


Mais après? Il faut faire les vaccins à chaque année? Cela a très longtemps été le cas. Chaque vaccin était répété à chaque année afin d’être certain de son efficacité. Des études datant maintenant de quelques années nous ont montré que certains vaccins (pas tous) avaient une efficacité prolongée (jusqu’à 3 ans) si une vaccination rigoureuse était pratiquée depuis plusieurs années. Ainsi, si l’animal a toujours reçu ses vaccins, il peut à partir de l’âge de 2 ans recevoir certains vaccins aux 3 ans (dont le vaccin de base). Par contre, tous les vaccins n’ont pas cette efficacité et certains doivent être répétés  à chaque année afin de maintenir la protection de l’animal. Évidemment, chaque patient est unique et la décision finale d’utiliser un vaccin ou un autre en revient à votre vétérinaire qui agit dans le meilleur des intérêts de votre compagnon. 


Et est-ce que mon animal doit recevoir tous les vaccins? Il existe une multitude de vaccins, et chacun doit être administré chez les animaux à risque d’entrer en contact avec ces maladies. Chaque cas est donc évalué individuellement et seuls les vaccins nécessaires seront administrés selon les risques d’exposition de votre animal. Voici donc une liste des vaccins les plus communément administrés et que l’on pourrait vous proposer. 

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Chien : 
- DHPP (Base : Distemper, Hépatite virale, Parvovirus, Parainfluenza)
- Rage
- Bordetella (Toux de chenil) 
- Leptospirose
- Maladie de Lyme

Chat : 

  • PRCC (Base : Panleucopénie, Rhinotrachéite, Calicivirus, Clamydia)
  • Leucémie féline
  • Rage

Quels sont les risques associés à la vaccination? Ceux-ci sont minimes. D’ailleurs, les bienfaits de la vaccination surpassent de loin les risques qui y sont associés. Plus communément, les effets secondaires surviennent pendant les 24-48h suivant la vaccination et sont mineurs. La plupart des animaux seront plus calmes et dormirons beaucoup, certains mangerons moins alors que d’autres peuvent même avoir des écoulements au niveau des yeux/nez et des éternuements. Dans de rares cas, certains animaux présenteront de l’enflure au niveau du visage, mais celle-ci ne met pas en danger leur vie. Une réévaluation par votre vétérinaire permettra d’instaurer le traitement pour rétablir la situation. Les réactions plus sévères sont extrêmement rares (quasi-nuls) et surviennent généralement dans les minutes suivant l’administration du vaccin. Les vaccins demeurent donc un mode de prévention des maladies très sécuritaire et efficace. 

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Pourquoi vacciner contre la rage si mon animal ne va pas dehors? Dans certaines provinces, le vaccin contre la rage est obligatoire. C’est d’ailleurs le cas chez nos voisins Ontariens. Au Québec, il n’est pas obligatoire, mais nous le recommandons fortement. Même si votre animal reste à l’intérieur, personne n’est à l’abri d’une fugue lors d’un moment d’inattention. Votre animal pourrait alors être exposé aux animaux sauvages susceptibles d’être porteurs de la rage (raton laveur, moufette, chauve-souris, écureuil, etc.). Bien que la rage ne soit pas fréquente au Québec, elle est belle et bien présente. Contrairement aux autres maladies pour lesquelles nous pouvons vacciner, la rage est mortelle dans tous les cas. Il n’existe aucun traitement pour cette maladie si votre animal la contractait, ou encore si vous-même la contractiez. En soit, la mort de l’animal est un événement bien triste, mais bien pire seraient les conséquences advenant le cas où votre animal mordait un humain, lui transmettant la rage. Ainsi, en vaccinant nos animaux de compagnie contre la rage, c’est principalement les humains entourant cet animal que nous cherchons à protéger.

N’oubliez pas que chaque animal est unique et que c’est en discutant avec votre vétérinaire que vous pourrez convenir des meilleurs soins à lui offrir pour sa situation particulière. Ainsi, si vous avez encore des questions au sujet de la vaccination nous vous invitons fortement à en discuter avec votre vétérinaire la prochaine fois que vous aurez une consultation.


 

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