Les apparences sont parfois trompeuses

            Nous nous brossons les dents tous les jours, au moins deux fois par jour. Rares sont ceux d’entre nous qui parviennent à en faire autant avec nos animaux. Pas étonnant donc, qu’il vienne un moment dans leur vie où la nécessité d’un détartrage s’impose. Chaque année, lors d’une visite vaccinale  ou simplement lors d’un examen de santé, un examen de la gueule est réalisé afin d’évaluer la nécessité d’une telle procédure. Mais avec toutou qui grouille dans tous les sens et qui n’apprécie pas toujours nos manipulations, ce n’est pas nécessairement chose facile à faire. Il arrive donc que des lésions dans la gueule passent totalement inaperçues, dans une gueule à première vue saine.
 

          C’est le cas du patient suivant qui n’avait qu’une très faible accumulation de tartre. La propriétaire, souhaitant être proactive dans le maintient de a santé buccodentaire de son chien, est venue faire évaluer la gueule de son compagnon en prévision d’un détartrage. Pour un œil non expérimenté, cette bouche aurait pu paraître saine dans l’ensemble. La propriétaire elle-même n’avait pas remarqué de changement dans la gueule de son chien, ni remarqué de changement de comportement ou de manifestation de douleur.


           Lors de l’examen toutefois, l’œil avisé du vétérinaire a su détecter de subtils changements :
- Remarquez d’abord le tout petit point rouge sur la gencive du bas (encerclé en rouge).
- Notez ensuite comment la ligne de la gencive descend en bas de la couronne dentaire, exposant ainsi la racine (encerclée en vert).



            Suite à un examen approfondi sous anesthésie, nous avons pu constater qu’il y avait au niveau de cette dent, une importante poche parodontale. Il s’agit d’un décollement localisé de la gencive, créant une poche dans laquelle s’accumulent les débris, menant à la formation de bactéries et éventuellement d’un abcès. En appuyant sur la gencive à cet endroit, du pus sortait par le petit point rouge. Un trajet, appelé fistule, c’était formé à partir de la poche parodontale pour permettre l’évacuation du pus. Il a aussi été remarqué que le côté de la gueule avec les lésions avait une accumulation de tartre légèrement plus importante que l’autre côté. Nous pouvons donc suspecter que cette lésion était inconfortable et donc que le patient utilisait surtout l’autre côté de sa bouche pour mastiquer.

            Cette bouche qui paraissait à première vue plutôt saine, cachait une lésion plutôt douloureuse. Pour éviter que celle-ci ne cause plus de dommage aux dents autours, nous avons dû procéder au retrait de cette dent. Comme quoi la sévérité de l’accumulation de tartre n’est pas le seul critère à évaluer pour établir l’état de santé d’une gueule.

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